Dans le cadre de l’Accompagnement Personnalisé

Les formes de communication scientifique Un exemple de projet en Terminale Scientifique

L’utilité de développer le savoir-faire correspondant à l’utilisation de formes de communication scientifique nous parait évidente, en ECE comme en écrit du bac.
Mais en est-il de même pour les élèves ? Cela parait beaucoup moins évident, d’après leur façon de définir ces formes de communication en début d’année, définitions vagues et incomplètes par rapport à ce que l’on en attend !

Dans ce projet, l’accompagnement est « à la carte » : les élèves choisissent lors d’une séance de TP le savoir (= point du programme) à revoir la semaine suivante. J’en profite en cours d’AP pour les pousser à utiliser un point de savoir-faire en parallèle du savoir demandé.

Les formes les plus couramment utilisées définies par les élèves

Points communs à ces formes de communication scientifique

 Clarté : la production doit être bien agencée, le tracé soigné, pour être immédiatement compréhensible. Les informations indispensables sont ainsi mises en évidence.
 Concision : les informations sont apportées par l’utilisation des seuls mots clefs, utilisés à bon escient, sans être répétés.

Exemple n°1 : Comment choisir la forme à utiliser ?

Les élèves ont des difficultés à changer leurs habitudes car on leur répète depuis la 6° qu’il faut rédiger. A nous de leur faire prendre conscience que cette demande de rédaction est liée à un souci de clarté dans la communication, le défaut principal au collège étant la réponse sortie de son contexte, partie de phrase incomplète, non numérotée, non justifiée. Une réponse rédigée n’est pas un mode adapté en sciences car il entraine souvent des répétitions et des oublis.
Exemple de réponses à cette consigne : comparez granite et grès puis établissez un lien entre les 2.

Dans ce cas, les élèves ont construit leur correction de TP, puis après comparaison des propositions, ils ont compris que la forme de communication scientifique dépend de la problématique, la forme apportant le plus d’informations prenant plus de temps.

Exemple n°2 : Comment améliorer la forme choisie ?

Exemple du graphique : Si les élèves n’oublient plus que rarement le titre et n’inversent plus les axes, il leur est encore difficile de gérer la notion d’échelle. Voici 2 graphiques communiquant les résultats de la même expérience, graphiques sans difficulté (pas d’axe double ni de nombre négatif), et pourtant l’un permet à peine de distinguer les 2 phases alors que l’autre est très lisible grâce à l’axe coupé hors zone de courbe…

Exemple n°3 : Schéma de synthèse en immunologie né du désir de construire des liens logiques entre les différents paragraphes du thème

Les élèves, dans leur élan, n’ont pas toujours respecté la légende choisie ... cependant l’essentiel y est, les étapes chronologiques comme les liens de cause à effet !

Bilan

 Cette aide a été personnalisée : chaque élève choisit en fin de scéance de TP le point à traiter la semaine suivante, ce qui permet un bon investissement de l’élève qui a choisi, et éventuellement une préparation du passage au tableau demandé en AP.
 La correction a été effectuée par les autres élèves de l’AP, selon leur timidité sur leur feuille, ou oralement, ou en venant aussi au tableau. Cette entraide a stimulé la coopération et l’acquisition d’autonomie, le professeur restant en retrait, sauf en cas d’oubli majeur.
 Le choix de la forme de communication scientifique doit être adapté à la problématique, la forme la plus complète n’étant pas toujours la meilleure. (exemple n°1)
 La coopération croissante entre élèves a permis de rentabiliser cette courte ½ h hebdomadaire. Par exemple le choix de l’échelle de graphique (exemple n°2) a occupé une séance entière en novembre, alors que la construction du schéma de synthèse en immunologie par 6 élèves simultanément (exemple n°3), n’a pas pris plus de temps en Mai ! De plus les élèves suivant l’AP ont plutôt eu de meilleures notes à ce contrôle sur l’immunologie que les autres élèves de la classe…

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